Bilan d'activité 2015-2016 et perspectives

L’association Arovy Ny Tany passe à une nouvelle étape de son développement, après une première phase axée sur le tourisme équitable et solidaire qui n’a pas été concluante faute de voyageurs.

En effet, la première expédition organisée par l’association en 2015 a permis de rencontrer 7 villages et leurs habitants, qui ont fait les frais de l’installation du projet d’extraction d’ilménite (dioxyde de titane E171) dans la région.  Ces 7 villages sont Anena, Ambaniampy, Vatohoka, Itapera au Nord de Fort-Dauphin; et Ambinanibe, Lafy Atsinanana et Lohalovoky au Sud. Parmi ces 7 villages, 4 ont manifesté leur intérêt pour le projet d’Arovy Ny Tany : Vatohoka, Itapera et Ambinanibe, et de façon un peu moins affirmée, Lohalovoky. Elle a aussi permis de nouer des liens forts avec les familles d’accueil de Fort-Dauphin, qui sont maintenant organisées autour de l’association des surfeurs de Montseigneur Bay. Les surfeurs de Montseigneur Bay sont apparus comme des alliés fidèles et engagés, des correspondants fiables et des intermédiaires efficaces avec les villages et avec les familles d’accueil.

A la suite de cette expédition, c’est essentiellement à Paris que la suite s’est déroulée : montage du film de 35 min par Eric Ucla, première projection du film en mars 2016, et construction d’un projet d’expédition pour l’été 2016 qui n’a pas pu se faire faute de voyageurs.

Cette dimension autour du tourisme, et surtout de l’accueil de voyageurs, va constituer une base solide pour la suite du développement des projets de l’association, puisque l’accueil à Fort Dauphin est donc maintenant structuré.

Pour rappel, l’objet de l’association Arovy Ny Tany est de contribuer au développement des régions de Madagascar au bénéfice de ses habitants, en valorisant ses ressources, et par la promotion de toute activité d’éco développement. L’objectif de l’association est aussi de favoriser des projets et des actions locales, et sa vocation est d’être une structure de coordination et coopération avec des structures souhaitant oeuvrer sur le territoire.

Afin de poursuivre ces objectifs, et aussi de prendre en compte les opportunités qui se présentent à l’association, deux axes de développement vont être explorés à partir de 2019, en collaboration avec des associations qui oeuvrent sur le territoire ou qui planifient de le faire : la permaculture et l’artisanat de femmes.

Ces deux dimensions ont en commun le fait qu’ils contribuent directement à l’autonomie de ces familles de pêcheurs, dans un contexte où il devient de plus en plus difficile de ne vivre que de la pêche, et aussi en sachant que l’artisanat des femmes est déjà présent, mais en ordre dispersé et pourtant avec un vrai potentiel.

L’artisanat des femmes reste à explorer.

Pour la permaculture, inciter les familles à se lancer dans l’agriculture, malgré quelques réticences, est apparu aux premiers voyageurs de 2015, comme étant une des solutions à long terme pour ces villages de pêcheurs. Nous avons constaté notamment que certaines familles se sont déjà lancées, plutôt timidement, avec plus ou moins de succès, et malgré un scepticisme voire une défiance de leurs voisins.

Dans ce domaine, le projet d’Arovy Ny Tany est d’identifier quelques familles et/ou groupes de familles prêtes à se lancer dans l’aventure de la permaculture, dont la pertinence n’est plus à démontrer, et de les accompagner dans leur projet. Le principe étant de favoriser le volontariat et l’exemplarité : accompagner ceux qui sont partants et ne pas essayer de convaincre, mais démontrer que cela fonctionne. Pour cela, le projet est de s’appuyer sur une association malgache de permaculture.

Par ailleurs, et dans la lancée de la première expédition, la gestion de l’activité de tourisme équitable et solidaire initiée en 2015, serait transmise à l’association de surf de monseigneur Bay, même si les responsables d’Arovy Ny Tany resteront actifs pour la promotion en France et sur la gestion des relations avec les futurs voyageurs.

Les prochaines étapes prévues pour Arovy Ny Tany sont alors de :

  • Prendre contact avec des associations de permaculture malgaches et en France pour se former, tisser un réseau et identifier toutes les ressources disponibles et mobilisables.
  • Préparer la prochaine expédition. Elle a eu lieu en 2019.