Le projet de Tourisme Equitable et Solidaire

Le contexte

  • Fort-Dauphin (FD) est une des plus belles destinations touristiques de Mada : de la faune et de la flore endémiques, un micro climat à la croisée du désert, de la mousson et de la montagne, des spot de surf, windsurf et de kitesurf, des rivières et fleuves à proximité et des km des pistes aux alentours. On parle de la région de FD comme d’un concentré de Madagascar.
  • FD est une destination très peu connue malgré tout
  • La population locale doit composer avec un projet minier anglo australien (ilménite – E171) dont l’exploitation a démarré en 2008, et qui a déjà déséquilibré l’écosystème local
  • FD est très isolé, la RN7 qui la relie à Tana est très mauvaise, mais elle devient de plus en plus accessible par avion de Tana, de la Réunion et bientôt de Johannesbourg.
  • Le tourisme dans la région profite essentiellement à quelques familles, 3 ou 4, qui trustent 90% des hôtels, des locations de voitures, des offres de circuits et même l’exploitation des réserves naturelles à visiter de la région.
  • Il y a tout de même quelques personnes qui sortent leur épingle du jeu grâce à la restauration et l’économie informelle
  • Il y a une solidarité forte et visible entre les « petits » acteurs locaux, les restaurateurs, les taxis, les guides avec ou sans voiture et ceux qui proposent des solutions d’hébergement
  • Il y a des offres en tout genre, sans réelle logique ni articulations entre elles.
  • il y a encore beaucoup de potentiel de développement, en particulier sur les offres « tout compris ». Il y a des « camps » proposés par des hotels (Lavasoa, chasse).
  • l’ATES a signé, avec d’autres partenaires le 22 septembre 2011 une déclaration d’intention pour faire de Madagascar la destination leader du tourisme durable

Descriptif du projet :

Il s’agit d’un projet de tourisme équitable et solidaire localisé dans la région de FD, à Madagascar.

Quelques définitions :

    • Tourisme équitable : C’est un ensemble d’activités de services touristiques, proposé par des opérateurs touristiques à des voyageurs responsables, et élaboré par les communautés d’accueil, autochtones (ou tout au moins en grande partie avec elles). Ces communautés participent de façon prépondérante à l’évolution de la définition de ces activités (possibilité de les modifier, de les réorienter, de les arrêter). Elles participent aussi à leur gestion continue de façon significative (en limitant au maximum les intermédiaires n’adhérant pas à ces principes du tourisme équitable). Les bénéfices sociaux, culturels et financiers de ces activités doivent être perçus en grande partie localement, et équitablement partagés entre les membres de la population autochtone. (Cette définition est issue de « Charte du Tourisme Equitable » élaborée en 2002 au sein du groupe de travail «Tourisme» de la Plate-Forme du Commerce Equitable.)
    • Tourisme solidaire : Le tourisme solidaire regroupe les formes de tourisme « alternatif » qui mettent au centre du voyage l’homme et la rencontre et qui s’inscrivent dans une logique de développement des territoires. L’implication des populations locales dans les différentes phases du projet touristique, le respect de la personne, des cultures et de la nature et une répartition plus équitable des ressources générées sont les fondements de ce type de tourisme. (Cette définition a été élaborée en 2004 par un Comité de pilotage constitué de l’UNAT, des associations de tourisme solidaire et de leurs partenaires.)

Il s’agit à terme de développer une communauté regroupant des habitants, des guides, des agriculteurs, des pêcheurs, des surfeurs et des professionnels du tourisme… qui serait organisée en coopérative avec une vision, des ambitions et des règles qui lui permettraient d’être reconnue comme une structure de commerce équitable et solidaire, en plus d’avoir réussi à trouver sa place dans le paysage socio économique local.

En tant que projet solidaire, une partie des revenus de cette activité serait consacrée à des projets de développement décidés par les communautés concernées. Une association ad-hoc gèrera le fonds de développement solidaire et communautaire qui sera généré à cet effet.

Les formules envisagées et les conditions d’accueil :

Les formules proposées :

    • Prise en charge complète de l’arrivée à l’aéroport à l’embarquement pour le retour
    • Immersion dans la population
    • Séjour articulé autour d’une ou deux activités prévues à l’avance
    • Une formule d’hébergement compatible avec les activités choisies
    • Des rendez-vous solidaires et/ou pédagogiques
    • Possibilité de circuits
    • Un forfait journalier
    • Hébergement, restauration et activités comprises
    • transport et matériels compris
    • Un prix attractif, équitable, dont x% (30?) sera investi sur des projets communautaires
    • Accueil de groupes /voyage sur mesure

Les Activités envisagées :

sportives : trekking, canoë kayak, surf, kitesurf, randonnées en moto et 4×4

socio culturelles : visite touristique, artisanat, pêche, agriculture, chasse

 

Les conditions d’accueil :

Hébergement au sein de familles d’accueil, regroupées dans des villages ou communautés avec des commodités collectives (restauration, toilettes sèches, douches) .

Des centres d’accueil et  de coordination : 1 existant, Le surf club de Monseigneur Bay; 1 provisoire, dans un village de pêcheurs et 2 à construire : sur la baie de Lokaro et sur les rives du Mandromondromotra.

Des guides professionnels, expérimentés, agréés, indépendants, membres de la coopérative.

**La forme juridique à terme : **

Une coopérative de droit malgache (habitants, guides, prestataires / acteurs ressources, les clients ?)

Un réseau de coopérateurs agréés prestataires de la coopérative
Des employés et/ou des prestataires en France et ailleurs

Une association ad-hoc qui gère un fonds de développement solidaire et communautaire

Les principes directeurs et les enjeux :

Les principes :

Justesse sur la rémunération des partenaires locaux
Gouvernance participative
Respect de la biodiversité et des patrimoines culturels
Transparence

 

Les enjeux :

Redynamiser économiquement les villages et la région
Faire que le tourisme profite à la population locale
Inciter les locaux à adopter des standards d’hygiène
Financer la mise aux normes des habitants

Contribuer au développement économique pour leurs activités de base : pêche, agriculture, artisanat

Maximiser l’impact sur l’économie locale dans le respect des équilibres socioéconomiques et environnementaux

Financer des projets communautaires

Développer les relations entre habitants et voyageurs et les relations entre les habitants

Contribuer au développement et désenclavement du territoire