Permaculture à Taolagnaro (Fort-Dauphin) – Madagascar

 

 

 

 

 

Le projet

Le constat

La pénurie de poissons et l’isolement extrême de deux villages de pêcheurs mettent en difficultés la communauté. Les villageois sont enfin prêts à cultiver la terre, après plusieurs années de réflexion et d’hésitation.

La mission

Accompagner des communautés de pêcheurs à assurer leur survie, grâce à l’agriculture familiale en permaculture, et plus précisément au maraîchage sur des parcelles collectives.

Les objectifs

  • La formation de deux chefs de projet locaux aux principes et aux techniques de permaculture
  • Le lancement effectif de plusieurs projets collectifs d’installation (plusieurs familles sur chaque parcelle) dans les deux villages et à Fort-Dauphin
  • Il s’agit aussi d’accompagner l’acquisition de compétences de base pour l’autonomie alimentaire dans les villages, même pour les familles «sans terre» : le compostage, la petite culture de proximité , la gestion de l’eau, la cuisine et la « crusine », la transformation

Les bénéficiaires

Environ 1000 personnes réparties sur deux villages, auxquelles il faut ajouter les familles urbaines qui vont bénéficier du projet et y contribuer

Les résultats attendus à plus long terme

La pérennisation d’un maximum de projets à plus de 3 ans
Le lancement d’une économie locale, à l’échelle du district, sur la base de produits de la permaculture sur les principes de la coopérative.

L'association Arovy Ny Tany

Arovy Ny Tany signifie en langue malgache (malagasy) : protégeons, défendons et préservons le terrain, la terre et la planète.
On prononce {arouv nitan}.
L’association a été créée en France le 30 mars 2014 par Jean-Luc Andrianarisoa et quelques proches.

Edouard Stake en est le vice-président, Valérie Roffidal la secrétaire et Denis Herlin le trésorier.

la Génèse du projet

Jean-Luc a grandi à Madagascar, il vit en France depuis 1986.
C’est après un voyage familial dans la région de Fort-Dauphin durant l’été 2013 qu’il monte le projet associatif.
En 2015, des premiers échanges avec les locaux – 8 villages de pêcheurs, 2 communautés de surfeurs et des familles d’accueil à FD – permirent une première orientation vers le tourisme équitable et solidaire. Celle-ci n’a pas abouti et a laissé émerger la permaculture comme la solution pour les villageois d’aller vers l’autonomie alimentaire.

L'objet de l'association

Contribuer au développement des régions de Madagascar au bénéfice de ses habitants.
L’association a pour objectif d’initier et de favoriser des projets et des actions choisis et portés par la population, elle a comme vocation d’être une structure de coordination et de coopération avec des organisations locales (communautés, villages, associations, coopératives, micro entreprises, entreprises sociales) existantes ou à créer.

Le contexte

Les deux villages, Itapera et Vatohoka, sont situés dans l’extrême Sud-Est de Madagascar, dans la région d’Anosy

Il y a un enjeu de sécurité alimentaire. La pêche est de moins en moins bonne depuis 10 ans, dans un rapport de 10 à 20. Les
femmes sont mères plus tôt (13 ans), il y a donc beaucoup plus de bouches à nourrir.

Il y a des tentatives de culture autour du village à Vatohoka, principalement de manioc, et en utilisant de l’engrais chimique
NPK. Les autres cultures ne sont pas concluantes.
A Itapera aussi, sans beaucoup de succès, il y a des tentatives (manioc, patates douces, pommes de terre, maïs).
Les villageois ont montré un fort intérêt pour les techniques de permaculture. Le sol n’est pas très propice à la culture tra-
ditionnelle, particulièrement à Itapera qui est au bord de l’océan avec un sol très sablonneux. Il y a par ailleurs l’air salin et
l’influence des vents marins qu’il faut prendre en compte.
Des familles ne disposant pas de terrain sont intéressées par les cultures en bacs ou en gony {goun} (toiles de jute).

La situation socioéconomique dans la region

Taolanaro ou Fort-Dauphin (FD) est une des plus belles destinations touristiques de Madagascar : de la faune et de la flore endémiques, un micro climat à la croisée du désert et de la montagne, à la croisée de la mousson et des alizés. On parle de la région de FD comme d’un «concentré» de Madagascar

La population locale doit composer avec un projet minier anglo-australien d’ilménite, Dioxyde de Titane (E171 – un agent blanchissant, très récemment reconnu cancérogène) dont l’exploitation a démarré en 2008, et qui a déjà fortement déséquilibré l’écosystème local.
Baisse significative et continue des récoltes pour les paysans à cause de la dégradation de l’écosystème, baisse significative
des revenus pour les pécheurs car moins de poissons et moins de possibilités de pêcher.

Les villages

Vatohoka

Vatohoka est à 15 km au Nord-Est de Taolanaro (Fort-Dauphin),
à 5h en bateau puis marche à pied.
Ou à 3h en 4×4 ou deux roues, dont 1h de marche.
Le village est au bord d’un lac, à l’embouchure de la mer. Ils
pêchent des deux côtés : mer et lac.
Le village a dépassé les 500 personnes (300 en 2015) et dispose d’un chef de village.
Tout le village est impliqué dans le projet.

Itapera

Itapera est à 20 km de FD, 1h de marche après Vatohoka, jusqu’à la côte Est, sur l’océan Indien.
600 personnes dans le village en 2015, certainement autour de 1000 en 2020.
Le chef de village est aussi chef du district (4 villages dont un d’agriculteurs, Mandromodromotra)
Ils ont une seule source de revenu: la mer.
Ils utilisent des pirogues à balanciers et à voile pour pouvoir pêcher plus loin (20 km) sur l’océan.
5 grandes familles disposant de parcelles de terrain sont partantes pour le projet.

Les ressources humaines

Jean-Luc Andrianarisoa, pilote du projet

2 techniciens à plein temps pour assurer l’accompagnement des communautés : Robert et Carlin, pères de famille vivant dans la région, prêts, engagés et orientés vers un but d’autonomie.

Des référent.e.s par parcelle et les  membres des familles

Les techniciens d’Ecovillage Madagascar (EVM)

Les chantiers collectifs : Chaque famille est invitée à aller travailler sur les autres chantiers (entraide et apprentissage)

Possibilité de main d’oeuvre locale

Les étapes prévisionnelles du projet

1. Formation des techniciens permanents

La première étape serait une formation théorique et pratique sur les techniques de permaculture pour les deux chefs de projet locaux.

Ces formations auraient lieu à Antananarivo sur 2 ou 3 semaines.

Elles seront entièrement prises en charge par Arovy Ny Tany.

2. Validation des projets

Une visite sur le terrain est programmée début 2022 par l’association pour rencontrer à nouveau les villages, après la dernière visite en 2019.

5 grandes familles étaient partants à Itapera, ainsi que tout le village de Vatohoka, conduit par son chef de village, sur 4 parcelles.

Un projet urbain serait aussi conduit en parallèle, en lien avec une famille et un orphelinat.

3. Les etudes prealables :

Elles seraient pilotées et réalisées par une structure locale spécialisée dans l’accompagnement de projet d’installation.
Les 3 techniciens d’Arovy Ny Tany participeront activement aux
travaux de reconnaissance pour le design et à la construction
des plans du projet.

Les livrables attendus des études préalables

Pour chaque site :

Macro-design

Photos drone au temps 0

Proposition de design Permaculture

Plan de développement avec chronogrammes

Spécificités techniques du terrain

Budget d’installation estimatif

Préconisations liées à la gestion de l’eau : les canalisations, stockage, micro irrigation

Un ensemble de recommandations

4. L'accompagnement terrain

  • Définition d’un cadre formel et/ou informel :
    • Les règles de gouvernance et de fonctionnement
    • Les politiques de partage des tâches et des récoltes
  • Un accompagnement des familles qui s’investissent dans le projet collectif
  • Des formations dans les villages :
    • Formations pratiques pour tous , même les familles qui n’ont pas de terrain
  • Soutien technique et organisationnel
  • Main d’oeuvre

 

Lancement des premiers projets de petites cultures vivrières de proximité, praticables dans les villages, près des habitations (buttes, bacs, toiles de jute, gony, cultures verticales…), et des premiers semis

5. L'installation des sites

  • Une formation terrain préalable pour les techniciens
  • Installation des dispositifs liés à la gestion de l’eau :
    Forage, construction des puits, les pompes
  • Et pour chaque site : canalisations, stockage, micro irrigation
  • Déroulement du programme d’accompagnement :
    • Formation , information
    • L’année d’observation
  • Pour chacun des sites, mise en place du macrodesign
  • Lancement et réalisation des premiers chantiers collectifs (la plus grosse partie opérationnelle du projet)
  • Planification des prochaines actions et étapes pour les futurs sites permacoles
  • Des suivis de 1-2 jours par site par mois, puis par bimestre et par trimestre sont à programmer après l’installation des sites

Le financement

  • Les formations en amont des techniciens seront prises en charge par Arovy Ny Tany
  • Seront financées en participatif et/ou par des financeurs :
    • Les études préalables par site
    • Ainsi que les travaux d’aménagement des sites
    • Le kit de démarrage et les coûts d’installation pour chaque site (graines, semences, outils, matériaux…)
    • L’installation des sites et le suivi des chantiers
  • La formation des villageois : à ce stade, elles seront assurées par les techniciens d’Arovy Ny Tany, sauf s’il y a une possibilité de financement
  • Le matériel nécessaire :
    • Les outils de maraîchage : bêches, pelles, pioches, brouettes, grelinettes…
    • Un véhicule utilitaire tout-terrain
    • Un deux-roues 
    • 2 ou 3 rocket-stoves (poële à économie de bois) 
    • un kit atelier cuisine

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